Publié dans Economie

Crise sanitaire - « Le respect de l’environnement devrait être au centre de la relance économique », dixit le WWF Madagascar

Publié le mardi, 01 septembre 2020

Une relance des activités juste et verte. L’économie de Madagascar a particulièrement souffert de la crise sanitaire générée par la propagation de la pandémie de coronavirus dans le pays. Pour faire face à ce problème, l’Etat a notamment mis en place un plan de relance englobant tous les secteurs d’activité, à savoir le Plan multisectoriel d’urgence. Toutefois, les acteurs œuvrant dans le secteur de l’environnement déplorent le peu de valeur que les autorités ont accordé à la conservation des ressources naturelles.

« Sur un budget de plus de 800 millions de dollars, seulement 90 000 dollars seront dédiés à l’environnement. Pourtant, la conservation de la nature devrait être au centre de la relance économique, surtout que celle-ci est la base incontournable de l’économie et du développement durable de la Grande île », défend Tiana Ramahaleo, conservation manager au sein du Fonds mondial pour la nature (WWF Madagascar), lors d’un atelier de concertation des organisations de la société civile, lequel s’est déroulé hier à l’hôtel Panorama, Antananarivo. Effectivement, toutes les activités économiques dans le pays tournent autour de l’environnement, allant de la filière agricole au secteur du tourisme. « Les ressources naturelles restent la principale attraction des touristes à Madagascar. Si par malheur, elles finissent par disparaître, le pays perdra tout son attrait et ses touristes avec », rajoute ce responsable.

De plus, l’environnement a également subi de plein fouet les impacts de la crise sanitaire avec la recrudescence des crimes environnementaux. Depuis le début de la période de confinement au mois de mars dernier, le nombre d’infractions a considérablement augmenté, causant la dégradation constante des ressources naturelles. En réunissant les organisations de la société civile, le WWF Madagascar entend identifier et proposer les actions adéquates pour une relance économique juste et verte, autant sur le plan national qu’international. « En recensant tous les problèmes auxquels les acteurs œuvrant dans le secteur environnemental font face aujourd’hui, nous pourrons définir les besoins du pays pour assurer la conservation de ses ressources et initier ainsi le développement. Dans tous les cas, ces deux concepts restent indissociables », soutient Tiana Ramahaleo.

Toutefois, les concepts liés à la préservation de l’environnement ne reposent pas seulement sur les épaules de l’Etat. Tout le monde est concerné. Chacun a sa part de responsabilité. Mais il faudra encore que chacun en prenne conscience.

Rova Randria

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Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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